Login

FCO Le culicoïde passe l'hiver au chaud

L'hiver, le vecteur de la maladie se reproduit dans les étables.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Des spécialistes belges de la biologie des insectes viennent de lever une partie du voile sur la façon dont le virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) passe l'hiver. Début 2007, ils rapportaient le piégeage de culicoïdes à l'intérieur des étables abritant des bovins en hiver. Début mars 2010, ils ont livré les derniers résultats de leur étude.

L'équipe a réalisé des prélèvements de quinze « biotopes », c'est-à-dire quinze emplacements différents dans la stabulation avec matière organique. Et ce dans cinq exploitations bovines, à trois reprises : fin février, mi-juin, fin octobre. Ils ont mis ces « prélèvements » en incubation pour favoriser le développement de culicoïdes, au cas où des larves s'y seraient développées.

A l'abri sous la bouse séchée 

Un seul biotope s'est révélé favorable au développement de Culicoides obsoletus et C. scoticus, les vecteurs du sérotype 8 de la maladie en Europe : celui constitué de «bouses séchées collées aux murs à l'intérieur des bâtiments et de la litière animale usagée ».

Ainsi, « les culicoïdes peuvent réaliser la totalité de leur cycle biologique à l'intérieur des bâtiments d'élevage », s'ils n'ont pas été nettoyés de manière appropriée. Ce qui « pourrait expliquer la persistance du virus d'une année sur l'autre malgré des hivers rigoureux ».

Les auteurs estiment que le nettoyage des éclats de bouse et de fumier sur les murs, les silos… et le nettoyage des refus ont un rôle à jouer dans un cadre plus global de contrôle de la FCO.

 

Dans le maïs ensilage

Lors d'une enquête en 2007, ces équipes belges ont recherché les biotopes occupés par les culicoïdes à l'extérieur des bâtiments d'élevage. Ils ont montré que les larves de Culicoides obsoletus et C. scoticus « sont abondantes dans les résidus d'ensilage de maïs : 40 adultes de Culicoides obsoletus et 15 adultes de Culicoides scoticus ont émergé de deux de ces échantillons, après incubation au laboratoire. Quant à Culicoides dewulfi, autre vecteur potentiel de la FCO, son habitat est déjà connu : la bouse de vache.

 

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement